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Tout savoir sur les vins Bio
Petit tour d’horizon sur le sujet du vin « bio », le vin qui séduit toujours plus de consommateurs souvent en quête d’un produit plus pur et respectueux de l’environnement. Mais qu’est-il ? Comment évolue-t-il et quels sont les bénéfices du vin bio pour l’homme et l’environnement ?
Petite définition du vin bio
Avant de commencer ces quelques lignes, il est indispensable de vous présenter ce qu’est un vin biologique, vin « bio » pour les intimes. Un vin bio est tout d’abord un vin dont la culture de la vigne et la vinification du raisin respectent le cahier des charges européen de l’agriculture biologique. Bon, vous n’irez pas très loin avec cela mais il faut le dire, parfois le vin bio est aussi davantage un cahier des charges qu’une philosophie.
C’est surtout un vin produit avec des raisins cultivés à la vigne sans aucun produit de synthèse. Vous les connaissez peut-être mais ce sont les herbicides de synthèse comme le glyphosate, les pesticides, les insecticides et les fongicides, eux aussi de synthèse. En culture bio, aucun de ces produits n’est utilisé. Alors pour gérer la présence de l’herbe, nos cultivateurs ont le choix entre la désherber mécaniquement avec des labours ou bien de la laisser en paix entre les rangs des vignes. Enfin, pour ce qui est des maladies comme les célèbres champignons mildiou et oïdium, seuls des produits de biocontrôle, des molécules naturelles, sont autorisés : ce sont le cuivre et le soufre.
Après les vendanges, qui peuvent être mécaniques ou manuelles, vient la vinification et depuis 2012, un cahier des charges européen accompagne cette étape cruciale dans la transformation du jus de raisin en vin. Tous les produits appelés « intrant œnologique » autorisés doivent passer sous l’œil avisé d’institutions avant d’être mis sur le marché. Levures, régulateurs d’acidité, clarifiants et autres sulfites, ces produits sont autorisés dans la vinification « bio ». Sachez qu’ils sont certes autorisés mais que nos amis vignerons ne sont pas dans l’obligation de les utiliser.
Focus sur les chiffres du vin bio
On parle beaucoup du bio. Dans les débats entre convaincus et sceptiques, mais aussi pour son évolution constante dans les terres cultivées et pour sa croissance dans la consommation quotidienne des français.
Depuis l’apparition des premiers cahiers des charges « bio » en 1972, la culture organique n’a cessé de croître pour atteindre 7,5 % des surfaces agricoles françaises. Et pour ce qui est des vignes, la culture qui nous intéresse, sachez que plus de 12 % des surfaces viticoles, soit près de 100 000 hectares, sont certifiées bio ou en conversion vers l’agriculture biologique.
Et je vous vois venir avec votre question, intéressante d’ailleurs : quelles sont les régions avec le plus de vignes converties ou en conversion vers cette agriculture biologique ? Réponse : c’est dans le sud qu’il faut regarder. Normal avec un climat bien plus propice pour éviter les attaques de champignons !
Un vin biodynamique est un vin bio
Réponse dans le titre de ce paragraphe… La biodynamie est une agriculture d’abord biologique ! C’est d’ailleurs la biodynamie qui a inspiré les fondements de l’agriculture biologique certifiée au début des années 1970. Mais alors, quelles sont véritablement les différences entre les deux ? Au-delà de l’interdiction d’épandre pesticides et engrais chimiques, la biodynamie va plus loin que le bio « classique », avec un cahier des charges plus strict et restrictif à la vigne comme au chai. En plus de cela, des préparations à base de compost de bouse de vache, un retour à la polyculture / élevage et le moins d’intrants œnologiques possible, sulfites compris, dans le vin sont inscrits dans les fondements de la biodynamie… N’allez pas chercher sur la lune des informations fausses, la biodynamie est simple, pratique et de bon sens paysan !
Les domaines en biodynamie sont certifiés AB et doivent aussi obtenir la certification d'au moins un des deux organismes de référence Demeter ou Biodyvin.
Les atouts et bénéfices du vin bio
Difficile de critiquer le mouvement bio tant les bénéfices sont impactant et concrets.
Mais, comme nous le disions préalablement, il n'est pas aisé pour un domaine de passer en agriculture biologique.
Les barrières sont nombreuses, qu'elles soient d'ordre financier comme pratique.
Financier car produire en bio engendre des coûts de production plus importants, notamment en terme de ressources humaines pour travailler dans les vignes.
Et pratique aussi. Il est en effet plus facile de se convertir au bio dans les régions dîtes chaudes, peu sujettes à la pression des maladies.
Bien qu’il soit difficile pour un domaine viticole de faire cette transition, la vigne, le vin et nous consommateurs les remercions de faire tous ces efforts pour :
- La biodiversité: c’est un retour en force de la faune et flore locale de surface au sein des cultures. A cause des pesticides, oiseaux et abeilles disparaissaient à hauteur de 30 % par an depuis 30 ans. Acheter bio, c’est accompagner un retour de la biodiversité.
- Des sols plus fertiles: stopper les herbicides pour retravailler la terre et gérer la présence de l’herbe sont des bénéfices pour la fertilité du sol. Les vers de terre reviennent, le sol est plus aéré et la plante est mieux nourrie grâce à l’équilibre entre la plante et les champignons en sous-sol.
- Une vigne en meilleure santé et capable de se défendre seule: en bio et en biodynamie, les racines descendent davantage vers les profondeurs afin de capter nutriments et éléments minéraux dont la plante a besoin pour survivre, la protégeant ainsi contre la sécheresse de surface lors des épisodes de canicules. Comme un homme mangeant correctement des fruits et légumes et devenant plus fort face aux agressions extérieures. Parallèle objectif vous ne trouvez pas ?
- Un grand travail à la vigne pour des raisins de meilleure qualité: tous les vignerons vous le diront, le travail c’est à la vigne qu’il se passe, pas au chai. De bons raisins de qualité et révélant le terroir où ils sont produits permettent aux vignerons de moins utiliser d’intrants et de sulfites, gage de qualité pour le consommateur final.
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