Pour ce premier article qui n’est que le début d’une longue série, nous laissons champ libre à Caubet Benjamin, zythologue et beer sommelier, fondateur de BeerSensorium !
Si on vous parlait un peu de Benjamin ! Ancien conseiller juridique en Belgique, c’est dans ce pays qu’il découvre sa passion pour la bière. Il a donc suivi des formations de beer sommelier qui lui ont permis de devenir un professionnel de la dégustation. BeerSensorium est le résultat de des années de travail et de recherche. L’objectif de BeerSensorium est de proposer des formations dans l’expertise de la bière certifiées par Qualiopi.
Une histoire de sens et d’entrainement !
Déguster est un art simple mais qui n’est pas forcément facile. C’est avant tout prendre le temps, le temps d’écouter ses sens et de comprendre ce qu’ils perçoivent. Tous nos sens sont mis à contribution que ce soit la vue, l’ouïe, l’odorat, le goût ou même le toucher.
Cependant, la plupart d’entre nous ne perçoivent pas, ou tout au moins ne conscientisent pas l’ensemble des informations reçues. Cela va dépendre de la sensibilité, de l’expérience de vie et de l’entraînement de chacun. N’oublions que déguster une bière artisanale est quelque chose de subjectif et que nous sommes tous différents.
Si déguster est à la portée de tous, il est normal de rencontrer certaines difficultés notamment quand il s’agit de mettre des mots sur ce que l’on ressent.
Qui ne s’est jamais retrouvé dans la situation frustrante de percevoir un arôme sans arriver à le nommer, de confondre certains arômes ou d’être persuadé de connaître une odeur sans pour autant arriver à l’identifier ? Alors que certains pourront confondre les saveurs comme l’acidité et l’amertume, d’autres mélangeront les saveurs avec les textures…
Si cela vous arrive, surtout pas de panique ! Il est toujours possible de progresser voire même de réapprendre lorsque nos repères sensoriels sont faussés. La plupart des difficultés peuvent être dépassées grâce à des exercices simples mais spécifiques. Votre savoir-faire se développera au fil des dégustations.
Quand on parle de degustation, on parle également de restitution de notre ressenti, or l’utilisation des mauvais termes sera également fréquente. Comme tout art, la dégustation dispose d’un vocabulaire qui lui est propre et qu’il est possible d’apprendre. Il faudrait d’ailleurs l’employer avec soins.
Utiliser les mots justes pour décrire ce qui relève des arômes, des saveurs ou des textures peut s’avérer compliqué si l’on ne dispose pas du bon lexique. En outre, veiller à utiliser un vocabulaire simple permettra de se faire comprendre de tous. Ce dernier point est essentiel afin que la bière reste de « l’amitié liquide » comme le disait Ronny Coutteure et qu’elle ne se teinte pas d’élitisme.
Déguster et bien déguster sont deux choses différentes. Un bon dégustateur arrivera à identifier/percevoir et à évaluer chaque élément constituant une bière. Loin d’être impossible, cela nécessite tout de même d’acquérir les repères. Gardons en tête que par principe n’est reconnaissable que ce qui est connu.
Aussi, il est impossible de décrire et/ou de nommer ce que nous ne connaissons pas. Comment décrire le corps d’une bière ou parler de son équilibre si nous ne savons pas précisément ce que c’est ? Il en va de même pour tous les autres éléments d’une bière.
Un certain entrainement sera également indispensable afin d’affiner sa perception. A la question comment progresser en dégustation, la réponse sera : en décapsulant des bouteilles. Une certaine ouverture d’esprit et de la curiosité seront nécessaires pour s’aventurer dans des styles de bières qui ne nous sont pas familiers.
Certaines idées préconçues seront peut-être à remettre en question, comme par exemple que toutes les bières anglaises sont plates ou que les allemands ne produisent que des bières de basse fermentation… D’expérience, la bière a toujours quelque chose à nous apprendre et ce même après plusieurs années de pratique intensive.
Enfin, si l’apprentissage de la dégustation s’est longtemps fait de façon autodidacte, il est également possible de suivre une formation spécifique sur le sujet à travers des ateliers de dégustation.
Vous pouvez également vous rendre dans une des superbes brasseries artisanales françaises et découvrir de nouvelles bières et le monde la craft beer en dégustant une pale ale par exemple.
S’il est tentant de démarrer seul grâce notamment aux informations disponibles sur internet, attention cependant à la fiabilité de celles-ci car beaucoup sont erronées. L’idée que le terme « Triple » fait référence à 3 fermentations est encore véhiculée sur la toile… Découvrez ce qu’est vraiment une bière de style Tripe. Suivre une formation vous permettra à la fois d’aller plus vite dans votre apprentissage et surtout d’éviter d’enregistrer certaines erreurs.
Si vous souhaitez suivre une formation d’initiation à la zythologie, rendez-vous sur BeerSensorium.
Benjamin Caubet
